Le pelleteur de nuages, première partie ( Les fleurs)

Marie-Claire Saindon

Née en 1984

L’univers fantastique des contes a exercé un attrait chez plusieurs compositeurs. Tchaïkovski a été séduit par La Belle au bois dormant, Le Lac des cygnes et Casse-Noisette. La Petite Sirène d’Andersen a retenu l’attention du compositeur autrichien Zemlinski et Ravel a composé de courtes pièces d’après Ma Mère l’Oye. Quant à Prokofiev, il a écrit le texte et la musique du conte didactique Pierre et le Loup afin de faire découvrir les différents instruments de l’orchestre aux enfants. L’adaptation musicale du conte de Simon Boulerice Le Pelleteur de nuages réunit le talent de trois compositeurs contemporains qui livrent à travers la musique leur perception de l’histoire.

Compositrice de musique chorale et de musique de film, Marie-Claire Saindon est très impliquée dans la musique à programme, celle qui raconte une histoire. Dans cette première partie, elle dépeint le père d’Elliot, un personnage rêveur, romantique, amoureux des fleurs. Pour le représenter, Saindon s’est inspirée des compositeurs qu’elle affectionne. De Tchaïkovski, elle a retenu les mélodies expressives de la Sérénade pour cordes. Les couleurs orchestrales de Ravel teintent la première section et, dans la quatrième, on retrouve le style enjoué de l’Ouverture de fête de Chostakovitch. Le mouvement mécanique de l’usine à nuage est représenté par les percussions, les trombones, qui créent un son de souffleuse, et le marimba qui donne l’impulsion. L’ensemble de la pièce s’apparente à une mini-symphonie romantique.

© Florence Leyssieux 2022