Der Rosenkavalier (Le chevalier à la rose) de Richard Strauss
Ma rencontre avec cette œuvre…
Un coup de cœur d’interprète… J’ai joué en tournée (lors des concerts Bell) et endisqué la grande suite Der Rosenkavalier de Richard Strauss avec l’Orchestre des Conservatoires dirigé par Franz-Paul Decker, alors que j’avais 19 ans. J’étais au 2e pupitre des premiers violons et j’avais des petits solos. J’étais aussi aux premières loges pour savourer les solos du violon solo, me laisser emporter par la gestuelle du chef. Ce fut une tournée extraordinaire, la découverte d’un grand chef et d’une musique qui me donnait des frissons en jouant. Un état de grâce que j’ai retrouvé en rejouant l’œuvre avec Yannick Nézet-Séguin à Ottawa et Montréal en mai 2013 dans le cadre de concerts réunissant l’Orchestre Métropolitain et celui du Centre national des Arts d’Ottawa.
Mon passage préféré :
Le grand solo de violon vers la fin de l’œuvre, à environ 15 minutes 45 secondes. Après 9 mesures, le violon solo associé se joint à lui, en duo. Les frottements d’intervalles de secondes dans cette belle ligne mélodique me transportent! J’adore aussi le passage vers environ 7 minutes 10 secondes. Une merveilleuse transition orchestrale qui mène à l’extase de la mélodie des violons.
Écoutez bien et portez attention à la richesse harmonique de l’œuvre, l’expressivité des mélodies avec ses glissandos langoureux, le romantisme, l’univers créé. Imaginez une grande salle de bal, comme dans les contes de fées, avec un beau chevalier…