La Symphonie no 10 de Dimitri Chostakovitch
Ma rencontre avec cette œuvre…
Juin 2001. Je me prépare à participer à l’Orchestre national des jeunes du Canada pour tout l’été qui suivra. Nous connaissons les œuvres au programme, mais pas la position que nous allions chacun occuper dans l’orchestre. Sous la recommandation d’un ancien professeur, j’espérais jouer la partition de piccolo dans cette 10e symphonie de Chostakovitch.
Je ne connaissais pas du tout ce compositeur, je ne l’avais jamais entendu. Bien que j’avais déjà joué du piccolo à l’orchestre, c’était la toute première grande symphonie que j’allais interpréter.
J’ai donc écouté la symphonie pour me préparer. Au départ, je n’aimais pas tellement cette pièce! Je n’y comprenais absolument rien. Le stage commençait et j’ai appris que j’allais jouer du piccolo. Ce fut le début d’une histoire d’amour entre le piccolo, Chostakovitch et moi.
Grâce à ce compositeur, j’ai découvert toutes les facettes du jeu du piccolo. Que ce soit par la douceur, la sensibilité, la puissance ou la brillance, Chostakovitch sait comment écrire pour cet instrument. J’ai appris à aimer la couleur orchestrale du compositeur russe remplie d’atmosphères dénudées et d’envolées enflammées.
Mon amour profond pour ce Chostakovitch, et cette symphonie en particulier, est la preuve qu’il ne faut pas toujours se fier à nos premières impressions!
Mon passage préféré :
En fait j’ai deux passages préférés. La fin du premier mouvement où on peut entendre un magnifique duo de piccolo ainsi que le 2e mouvement au complet que je ne me lasse pas d’écouter. C’est de l’énergie en condensé!
Ma version préférée :
Difficile pour moi de donner ma version préférée! Ma référence étant l’expérience que j’ai eue à l’Orchestre national des jeunes du Canada… je retrouve difficilement l’énergie de tous ces concerts que j’ai faits dans un enregistrement. Mais il y a une version de l’Orchestre de Philadelphie sous la direction de Mariss Jansons qui s’y rapproche.