La nuit et l’amour

Augusta Holmès

1847 – 1903

Augusta Holmès a connu de son vivant un très vif succès mais, comme plusieurs de ses contemporaines, la pianiste et compositrice est tombée dans l’oubli après sa mort.

Audacieuse, elle refuse de se limiter à la composition de pièces de salon « féminines », investissant le « grand » répertoire symphonique et lyrique normalement réservé aux hommes. De plus, elle publie ses œuvres sous son propre nom – les femmes utilisaient souvent un nom de plume masculin, à l’époque, pour contourner la discrimination – et elle en demeure l’unique propriétaire.

Née à Paris au sein d’une famille irlandaise mélomane, la jeune Augusta est très douée pour le piano et le chant et se consacre rapidement à la composition. Ses œuvres sont jouées dans les plus grandes salles de concert et elle se mérite l’admiration de confrères masculin comme Franz Liszt et César Franck.

Augusta Holmès est réputée pour sa musique à tendance patriotique. L’amour et la nuit est d’ailleurs un interlude symphonique extrait de Ludus pro patria (Jeu pour la patrie), une ode symphonique qu’elle compose en 1888 pour glorifier la France.

Son œuvre la plus connue aujourd’hui est toutefois le chant de Noël Trois anges sont venus ce soir, popularisé par Tino Rossi à la fin des années 1930.

Suggestions de lectures Gallimard pour prolonger votre expérience :
La mélancolie de la résistance, László Krasznahorkai, Folio

@Marilou Garon