Aile du songe, Concerto pour flûte (Maison symphonique seulement)

Saariaho

Née en 1952

De poème symphonique à concerto poétique   Commandée en 2001 par le Festival van Vlaanderen, la Radio-Télévision publique nationale finnoise et l'Orchestre philharmonique de Londres, Aile du songe pour flûte et orchestre de Kaija Saariaho (1952-2023) est une œuvre inspirée d'un recueil de poèmes de Saint-John Perse  intitulé Oiseaux. La compositrice explique : « Dans ces poèmes, Saint-John Perse ne décrit pas le chant des oiseaux. Il parle plutôt de leur vol et utilise la riche métaphore des oiseaux pour décrire les mystères de la vie à travers un langage abstrait et multidimensionnel. »   

« D’une manière générale, la flûte m’est un instrument très proche, et ceci depuis mes premières pièces. J’aime le son où la respiration est toujours si présente et les possibilités timbrales qui conviennent bien à mon langage musical: le corps de l’instrument permet de réaliser des phrases qui traversent des textures bruitées, colorées par des phonèmes chuchotés par la flûtiste, allant graduellement si on le veut, vers des sons purs et lisses. »  – Kaija Saariah 

Aile du songe comporte deux parties, Aérienne et Terrestre, la première étant divisée en trois sections et la seconde, en deux. La compositrice les décrit ainsi dans les notes explicatives de la préface de l’œuvre, parue chez Chester Music.  

« Dans Prélude, la flûte envahit progressivement l’espace et génère la musique de l’orchestre. Dans Jardin des oiseaux, la flûte interagit avec des instruments individuels de l’orchestre, tandis que D’autres rives compare la flûte à un oiseau solitaire volant de haut, dont l’ombre forme différentes images parmi les cordes sur le paysage immuable de la harpe, du célesta et des percussions. »    

« La première section de Terrestre, Oiseau dansant, introduit un profond contraste avec les autres éléments du concerto. Il fait référence à un conte aborigène dans lequel un oiseau dansant virtuose apprend à danser à tout un village. Je pensais en particulier à Camilla Hoitenga et à sa personnalité de flûtiste au moment où j’écrivais cette section. Le final, Oiseau, un satellite infime est une synthèse de tous les événements précédents, puis le son de la flûte s’efface lentement. »