Personnalité(s) symphonique

Programme

J.S. Bach

Messe en si mineur

PREMIÈRE PARTIE
• Kyrie
• Gloria

DEUXIÈME PARTIE
• Credo

TROISIÈME PARTIE
• Sanctus

QUATRIÈME PARTIE
• Osanna
• Benedictus
• Osanna repetatur
• Agnus Dei
• Dona nobis pacem

Durée : environ 108 minutes

Médias

Toute la splendeur de Bach en une seule œuvre. Conçue comme un portrait finement ciselé du style du compositeur, la Messe en si mineur s’est construite sur une période de près de 30 ans. Sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, savourez la symétrie des mouvements, l’architecture complexe, les fascinants passages contrapuntiques et la puissance de grandes voix qui témoignent du génie immense de Bach, un simple mortel au service de l’humanité.

Concert présenté sans entracte

Expérience préconcert

Œuvres

J.S. Bach

1685 – 1750

Messe en si mineur

Première exécution complète à Leipzig, en 1859, sous la direction de Karl Riedel

Johann Sebastian Bach fut le plus illustre représentant de la dynastie la plus féconde de l’histoire de la musique : en effet, on y dénombre non moins de 50 musiciens professionnels entre l’ancêtre Johannes, né en 1555, et son descendant Wilhelm Friedrich Ernst, petit-fils de Johann Sebastian, qui meurt en 1845, soit trois siècles plus tard!

Bach a composé un grand nombre de chefs-d’œuvre impérissables dans pratiquement tous les genres de son temps, musique instrumentale comme vocale, à l’exception de l’opéra. Son écriture représente l’aboutissement du baroque musical dans son ensemble et constitue une synthèse des styles italien, allemand, français et anglais. C’était un homme profondément religieux, aussi la musique sacrée constitue-t-elle le cœur de son corpus de plus de mille œuvres.

En 1723, Bach est nommé cantor à l’église luthérienne de Saint-Thomas de Leipzig, poste qu’il occupera jusqu’à la fin de sa vie. C’est dans ce cadre qu’il écrit la plus grande partie de ses œuvres de musique sacrée.

Après quelque 200 cantates et les sublimes chefs-d’œuvre que sont le Magnificat, la Passion selon saint Mathieu, la Passion selon saint Jean et l’Oratorio de Noël, la Messe en si mineur se révèle un aboutissement absolu. En effet, celle-ci constitue le véritable testament spirituel de Bach, sorte de pendant religieux à L’Art de la fugue de la même époque.

La Messe en si mineur représente une somme où, d’un numéro à l’autre, se succèdent les diverses techniques de composition que Bach maîtrisait si bien : arias et duos de type opératique, polyphonie chorale de stile antico sans basse continue comme à la Renaissance, complexité contrapuntique, traitement varié des chœurs – à quatre, cinq, six ou huit voix – variété aussi dans l’utilisation des instruments incluant de magnifiques solos de violon, de cor, de flûte, de hautbois d’amour, etc. De sorte qu’on ne s’ennuie pas une seconde dans cette messe qui dure près de deux heures. Sans oublier le plus essentiel : la richesse et l’intensité des sentiments que cette musique inspire!

Bach a élaboré sa Messe au cours des trois dernières années de sa vie, en rassemblant des pages qu’il avait composées pour d’autres occasions selon l’usage de la parodie dans l’ancien sens du terme, une pratique fort répandue à l’époque baroque, qui consiste à reprendre des pages existantes pour les intégrer dans de nouvelles œuvres. Ainsi on retrouve dans la Messe en si mineur de la musique que Bach avait composée entre 1714 et 1733. Il la retouche, la magnifie à divers degrés selon les contextes. Certaines pages, mais pas la majorité, ont été nouvellement composés pour l’occasion, entre 1747 et 1749. Somme toute, malgré la variété des techniques d’écriture déployées et celle des origines des morceaux, Bach a su miraculeusement préserver un fort sentiment d’unité.

Chef(fe) et solistes

Yannick Nézet-Séguin

Chef

Directeur artistique et chef principal de l’Orchestre Métropolitain depuis 2000, auprès duquel il s’est engagé « pour la vie » en septembre 2019, Yannick Nézet Séguin devient, en septembre 2018, le troisième directeur musical du Metropolitan Opera (Met) de New York; directeur musical de l’Orchestre de Philadelphie depuis 2012, il en change la teneur et prolonge son mandat en 2023 pour devenir directeur artistique et musical, et ce jusqu’en 2030.

En 2016-2017, il est nommé membre honoraire à vie de l’Orchestre de chambre d’Europe. De plus, en 2018, après dix ans à la tête de l’Orchestre philharmonique de Rotterdam, il en demeure chef émérite.

Il dirige régulièrement plusieurs orchestres de haute renommée et entretient une relation plus spéciale avec les orchestres philharmoniques de Berlin et de Vienne, l’Orchestre de la Radio bavaroise, l’Orchestre de chambre d’Europe et l’Orchestre philharmonique de Londres dont il a été chef invité principal de 2008 à 2014. Chef d’opéra remarquable, il est acclamé dans les maisons réputées, telles que le Met (New York), la Scala (Milan), la Royal Opera House (Covent Garden, Londres), de même qu’au Festival de Salzbourg et dans les salles les plus prestigieuses telles que le Musikverein (Vienne), le Concertgebouw (Amsterdam), Festspielhaus (Baden-Baden) et Carnegie Hall (New York).

Le maestro enregistre exclusivement pour Deutsche Grammophon, tout en poursuivant son rôle dans la collaboration de l’OM avec ATMA Classique. Parmi les honneurs et prix qui lui ont été attribués, mentionnons le prix Virginia Parker, une nomination à titre d’artiste de l’année par la prestigieuse revue Musical America, un prix de la Société philharmonique royale (RPS, Londres), le Prix canadien du Centre national des Arts (Ottawa), le Prix Denise- Pelletier décerné par le gouvernement du Québec, la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale du Québec, le prix Oskar Morawetz, le prix Betty Webster d’Orchestres Canada, le « Rubies » offert par Opera Canada; en 2022, il reçoit le prix Grammy de la meilleure prestation orchestrale pour son interprétation de la Symphonie no 3 de Florence Price avec l’Orchestre de Philadelphie; en nomination pour 5 prix Grammy en 2023, il reçoit comme chef d’orchestre celui du meilleur enregistrement d’opéra (MET : Fire Shut Up in My Bones) et comme pianiste, celui du meilleur album vocal solo classique (avec la célèbre soprano Renée Fleming, Voice of Nature – The Anthropocene).

Erika Baikoff

Soprano

Durant la présente saison, la soprano russo-américaine Erika Baikoff a fait ses débuts au Metropolitan Opera de New York dans les rôles de Xenia dans Boris Godounov dirigé par Sebastian Weigle et de Barberine dans Le Nozze di Figaro sous la direction de Daniele Rustioni.

De 2018 à 2020, elle était membre du studio de l’Opéra national de Lyon, où elle a incarné le Feu, la Princesse et le Rossignol dans L’Enfant et les Sortilèges de Ravel ainsi que Juliette dans Romeo und Julia de Boris Blacher. Elle a également chanté la partie de soprano dans la Quatrième Symphonie de Mahler avec l’orchestre de l’Opéra de Lyon dirigé par Daniele Rustioni. En 2021, elle était Musetta dans La Bohême de Puccini, dans le cadre des activités de l’atelier lyrique du Festival de Verbier. Enfin, elle fera en 2022 sa première apparition au Musikverein de Graz, en Autriche, dans le rôle d’Anna du Nabucco de Verdi.

Mme Baikoff a été demi-finaliste en 2020 aux auditions du Conseil national du Metropolitan Opera. L’année précédente, elle avait obtenu le premier prix du Concours international de lied Helmut Deutsch, à Vienne, et, avec son partenaire Gary Beecher, celui du 10^e Concours international de chant-piano Nadia et Lili Boulanger. Parmi ses autres distinctions, citons le Career Bridges Grant en 2019, le prix des Mondavi Young Artists Founders en 2019 ainsi que la bourse Bouchaine Young Artist Scholarship en 2013.

Erika Baikoff détient un baccalauréat en études françaises de l’Université de Princeton et une maîtrise en musique de la Guildhall School of Music and Drama. Elle est également diplômée du Metropolitan Opera Lindemann Young Artist Development Program.

Karen Cargill

Mezzo-soprano

La mezzo-soprano écossaise Karen Cargill a étudié au Royal Conservatoire of Scotland et elle a été lauréate en 2002 du prix Kathleen Ferrier. En 2018, elle a reçu un doctorat honoris causa du Royal Conservatoire of Scotland, où elle est doyenne par intérim du département d’art vocal.

Durant la présente saison, Mme Cargill chante Le Chant de la Terre avec le WDR Sinfonieorchester de Cologne et Cristian Măcelaru, la Deuxième Symphonie de Mahler avec les Orquesta y Coro Nacionales de España et David Afkham, l’Orchestre symphonique de Montréal et Rafael Payare, et l’Orchestre symphonique de Birmingham et Mirga Gražinytė-Tyla, ainsi que dans Le château de Barbe-bleue de Bartók avec l’Orchestre symphonique allemand de Berlin, dirigé par Robin Ticciati. On peut aussi l’entendre dans la Missa solemnis de Beethoven avec l’Orchestre de Philadelphie et dans des lieder d’Alma Mahler avec le Philharmonique de Rotterdam, ces derniers dirigés par Yannick Nézet-Séguin. Avec le BBC Scottish Symphony Orchestra et Alpesh Chauhan, elle va chanter le Lied der Waldtaube de Schoenberg et enregistrer les Wesendonck Lieder de Wagner.

Sur les planches de Covent Garden de Londres, du Metropolitan Opera de New York, du Deutsch Oper de Berlin, de l’Opéra de Montpellier et des BBC Proms ainsi que lors des festivals de Glyndebourne et d’Édimbourg, elle a incarné Waltraute dans Le Crépuscule des dieux, Erda dans L’Or du Rhin et Siegfried, Brangäne dans Tristan et Isolde, Mère Marie dans Dialogues des carmélites et Judith dans Le château de Barbe-bleue. Avec orchestre, elle s’est produite sous la direction, notamment, de Donald Runnicles, Esa-Pekka Salonen, Daniel Harding, Edward Gardner et Mariss Jansons.

Avec son partenaire, le pianiste Simon Lepper, Mme Cargill donne des récitals au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Kenndy Center à Washington, à Carnegie Hall ainsi qu’à la BBC Radio 3. Pour la maison Linn Records, elle a enregistré avec M. Lepper un groupe de lieder d’Alma et de Gustav Mahler ainsi que, avec l’Orchestre de chambre d’Écosse dirigé par Robin Ticciati, Les nuits d’été et La mort de Cléopâtre de Berlioz. Karen Cargill est marraine du National Girls’ Choir of Scotland.

Werner Güra

Ténor

Le ténor Werner Güra, né à Munich, a reçu sa formation au Mozarteum de Salzbourg et perfectionné son art auprès de Kurt Widmer. Il a également travaillé avec Nicolai Gedda, Margreet Honig à Amsterdam et Wessela Zlateva à Vienne.

Après avoir collaboré avec les Opéras de Francfort et de Bâle, il s’est joint à l’équipe du Semperoper de Dresde en 1995, où il a tenu les grands rôles de Mozart et de Rossini liés à son registre. Puis Daniel Barenboim l’a engagé dans plusieurs productions du Staatsoper de Berlin et il a chanté Mozart avec beaucoup de succès au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles ainsi qu’aux Opéras de Paris et de Zurich. Aujourd’hui, M. Güra s’intéresse particulièrement au répertoire symphonique avec voix et à l’oratorio.

Werner Güra a chanté en Europe dans les salles les plus prestigieuses, accompagné par les plus éminentes formations, notamment l’Orchestre du Concertgebouw, les Philharmoniques de Berlin et de Vienne, les orchestres symphoniques de Vienne, de la Radio bavaroise, de Cleveland, de Pittsburgh et de Boston, l’Orchestre du Gewandhaus, l’Orchestre baroque de Fribourg ainsi que le Concentus Musicus de Vienne. Il a collaboré avec les meilleurs chefs, dont Riccardo Chailly, Adam Fischer, Pablo Heras-Casado, Philippe Herreweghe, Manfred Honeck, Philippe Jordan, Andris Nelsons, Yannick Nézet-Séguin, Franz Welser-Möst et Nikolaus Harnoncourt, avec qui il a formé des liens de travail privilégiés.

M. Güra aborde également le répertoire du lied avec bonheur, donnant de nombreux récitals notamment aux Musikverein et Konzerthaus de Vienne, au Pierre-Boulez Hall à Berlin, au Wigmore Hall de Londres, au Concertgebouw d’Amsterdam, au Lincoln Center de New York et aux Schubertiades de Schwarzenberg. Il compte plusieurs disques à son actif, couvrant un large répertoire, parus la plupart chez Harmonia Mundi France et plusieurs distingués par des prix prestigieux. M. Güra enseigne à la Haute École d’art de Zurich depuis 2009.

Nathan Berg

Baryton-basse

Avec son « timbre imposant et généreux », sa « technique impeccable » et sa « forte présence scénique », le baryton-basse canadien Nathan Berg mène une carrière florissante dans un vaste répertoire, tant en concert qu’à la scène.

Récemment, il a remporté beaucoup de succès dans ses incarnations du Hollandais dans Le Vaisseau fantôme lors de sa première présence au théâtre Bolshoï, d’Alberich dans L’Or du Rhin avec le Philharmonique de Séoul et à l’Opéra du Minnesota, et du Médecin dans Wozzeck avec le BBC Scottish Symphony Orchestra et l’Orchestre symphonique de Houston, prestation qui lui a valu un prix Grammy. Il était également de la troupe du metteur en scène Robert Carsen lors de la création en 2015 de CO2 de Giorgio Battistelli à la Scala de Milan.

Durant la saison actuelle, M. Berg chante dans la Neuvième de Beethoven avec le Philharmonique de Los Angeles et l’Orchestre symphonique de Melbourne, incarne Melisso dans Alcina de Haendel avec Les Violons du Roy, chante dans la Messe en si de Bach avec l’Orchestre Métropolitain et Yannick Nézet-Séguin, et se joint à l’Orchestre symphonique du New Jersey dans le Te Deum de Bruckner. Il tient également, au Metropolitan Opera de New York, les rôles du capitaine Balstrode dans Peter Grimes, de Philippe II dans Don Carlos de Verdi et du Marquis de La Force dans Dialogues des carmélites.

Lors de la dernière saison, Nathan Berg a fait ses débuts au Metropolitan Opera dans le rôle du Père lors de la création, sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, de l’Eurydice de Matthew Aucoin. Il a été Philippe II dans Don Carlos au théâtre de Bâle et, pour la première fois, Kurwenal dans Tristan et Isolde avec le Philharmonique de Taïwan. Il était également en résidence à l’Opera Lafayette à Taos, au Nouveau-Mexique, troupe avec laquelle il a chanté dans Sylvain de Grétry à New York et à Washington.

Berg est très sollicité par des chefs réputés, comme Andrew Davis, Hannu Lintu, Roger Norrington, Vasily Petrenko, Vladimir Ashkenazy et Michael Tilson Thomas.

Né en Saskatchewan, il a fait ses études musicales au Canada, aux États-Unis, à Paris et à la Guildhall School of Music à Londres, où il a obtenu la prestigieuse Gold Medal for Singers.

Chœur Métropolitain

Chœur

François A. Ouimet et Pierre Tourville agissent à titre de chefs de chœur pour la préparation des différents programmes et la direction de certains concerts.

Formé d’une centaine de membres, le Chœur participe aux saisons régulières de l’Orchestre Métropolitain pour interpréter les grandes œuvres du répertoire.

Ainsi, aux côtés des musiciens de l’Orchestre sous la direction de Yannick Nézet-Séguin, le Chœur a notamment interprété Les Cloches de Rachmaninov, la Messe glagolitique de Janáček, la Messe nᵒ 3 en fa mineur de Bruckner et les opéras Lohengrin et Parsifal de Wagner au Festival de Lanaudière, le Stabat Mater de Dvořák, la Passion selon saint Matthieu de Bach, le Messie de Haendel, le Requiem de Verdi, la Symphonie nᵒ 2 « Lobgesang » de Mendelssohn et la Grande messe en do mineur de Mozart. Ces prestations ont valu au Chœur des critiques plus qu’élogieuses.

Au fil des ans, le Chœur a soutenu les voix de chanteurs de renommée internationale dont Mihoko Fujimura, Peter Rose, Christian Elsner, Diana Damrau, Renée Fleming, Karina Gauvin, Maria Guleghina, Marc Hervieux, Hiromi Omura, Henriette Schellenberg, Bryn Terfel, Julie Boulianne, Heidi Melton, Andrew Foster-Williams, Karen Cargill, Philippe Sly et plusieurs autres grandes voix d’ici et d’ailleurs.

Parallèlement à ses activités le liant à l’Orchestre, le Chœur Métropolitain produit depuis quelques années, sa série de concerts Opus sous la direction de Pierre Tourville et François A. Ouimet, où il a entre autres présenté les Liebeslieder Walzer de Brahms, la Petite Messe solennelle de Rossini, les Vêpres de Rachmaninov, les requiem de Duruflé et Fauré, rejoice in the Lamb de Britten et la Messe en ré majeur de Dvořák.