Nathalie Stutzmann
© Simon Fowler
Grâce à sa musicalité envoûtante, sa rigueur exemplaire, son dynamisme et son imagination, la contralto et cheffe d’orchestre Nathalie Stutzmann compte aujourd’hui parmi les personnalités musicales les plus remarquables de notre temps.
À l’orchestre, plusieurs fils forment la trame de son vaste répertoire, particulièrement ceux du romantisme tant russe que d’Europe centrale – de Beethoven, Schumann, Brahms et Dvořák aux grandes machines des Tchaïkovski, Wagner, Mahler, Bruckner et Strauss – ainsi que ceux du XIXe siècle français et de l’impressionnisme.
Dès la saison prochaine, Mme Stutzmann prendra la direction musicale de l’Orchestre symphonique d’Atlanta, devenant la deuxième femme à la tête d’un grand orchestre américain après Marin Alsop. Elle est également principale cheffe invitée de l’Orchestre de Philadelphie depuis cette année, un contrat de trois ans qui l’amènera à diriger plusieurs concerts de saison à Philadelphie et à se produire aux Festivals de Vail et de Saratoga. Depuis quatre ans déjà, Mme Stutzmann est à la tête de l’Orchestre symphonique de Kristiansand, en Norvège, position qui se terminera à la fin de la saison 2022-2023.
De 2017 à 2020, Nathalie Stutzmann a été principale cheffe invitée de l’Orchestre symphonique de la radio-télévision irlandaise, ses prestations à Dublin lui valant de grands éloges de la critique. Elle a aussi dirigé récemment l’Orchestre de Paris, l’Orchestre philharmonique royal de Stockholm, les orchestres symphoniques de Londres, de Vienne, du Minnesota, de Pittsburgh, de San Francisco et de la Radio d’Helsinki, le Philharmonique d’Oslo et l’Orchestre symphonique de la NDR à Hambourg.
Très sollicitée également dans le monde de l’opéra, Mme Stutzmann, n’eut été de la covid, aurait fait ses débuts au Metropolitan de New York l’automne dernier, un engagement reporté en 2023. Elle avait déjà dirigé avec bonheur Tannhäuser de Wagner à Monte-Carlo et le Mefistofele de Boito aux Chorégies d’Orange. En 2022, l’attend La Dame de pique de Tchaïkovski au Théâtre de la Monnaie à Bruxelles.
Nathalie Stutzmann a d’abord étudié le chant – elle compte aujourd’hui parmi les grandes voix du répertoire baroque –, le piano, le basson et le violoncelle, avant de se familiariser avec la direction d’orchestre auprès du fameux pédagogue finlandais Jorma Panula. Puis, elle a eu pour guides Seiji Ozawa et Simon Rattle, qui a déclaré à son sujet : « Nathalie est authentique. Tant d’amour, d’intensité et de perfection technique. Il nous en faudrait bien plus comme elle. »
Mme Stutzmann a été faite chevalier de la Légion d’honneur en 2019 et, en 2020, Commandeur dans l’ordre des Arts et des Lettres par le gouvernement français.