Symphonie n° 4 « Italienne »
Felix MENDELSSOHN
1809-1847
« L’Italie enfin! Ce que j’ai considéré toute ma vie comme le plus grand bonheur possible a maintenant commencé, et je m’en délecte. » − Felix Mendelssohn
Un sentiment héroïque et impétueux imprègne le premier mouvement, caractérisé par un thème enlevant accompagné d’accords battus. Cette énergie rythmique traversera tout le morceau, tant lors de l’apparition d’un second motif plus lyrique que dans l’ingénieux développement, qui mêle à ces deux idées un troisième thème traité en fugato*. Le mouvement lent se présente sous l’aspect d’une marche, dont la mélodie aurait été inspirée au compositeur par un chant de pèlerins. Répétée à plusieurs reprises, elle sera ornée de divers contrechants. Aimable et gracieux, le menuet qui suit est à l’image des idéaux classiques de son auteur. Sa partie centrale est introduite par un appel de cors, donnant à cette section une couleur sylvestre typique du romantisme naissant. Écrit en mineur, une rareté dans une œuvre conçue dans une tonalité majeure, le final possède un caractère dansant irrésistible. Tenant à la fois de la saltarelle et de la tarentelle, il entraîne l’auditeur dans une danse effrénée qui se transforme peu à peu en un tourbillon, que viendront briser des accords conclusifs secs et marqués.
François Zeitouni