« Cinq moments dans la vie trépidante de Léon Théremine », concerto pour thérémine (création)

Simon Bertrand

Né en 1969

En 1920, l’ingénieur russe Léon Thérémine met au point un instrument de musique électronique qui fait figure d’ancêtre des synthétiseurs : le thérémine. Il est constitué d’un boîtier électronique muni de deux antennes, l’une régulant la hauteur du son, l’autre le volume. Pour jouer de cet instrument, il suffit de déplacer ses mains à proximité des antennes. Le son se déploie en volutes éthérées. Le timbre, d’une extrême douceur, s’approche de celui de la voix humaine. Souvent utilisé dans la musique des films de science-fiction ou par les groupes de rock, le thérémine suscite de plus en plus l’intérêt des compositeurs actuels.

Afin de célébrer le centenaire de l’invention du thérémine, le compositeur québécois Simon Bertrand a décidé d’illustrer musicalement les grands moments de la vie extraordinaire de son inventeur.

« Pour moi, la vie de Léon Thérémine est un témoignage formidable de “l’homme du monde” du 20e siècle et de ses grandes innovations, mais aussi de ses écueils. » — Simon Bertrand.

Le Concerto se présente comme une reconstitution musicale historique du parcours de Léon Thérémine. Pour cela, le matériau mélodique et harmonique puise ses sources aux canons de la musique du 20e siècle, chez des compositeurs tels que Berg, Ives et Vivier. Une citation transformée du Cygne de Saint-Saëns fait référence à l’une des premières mélodies jouées par Thérémine et Clara Rockmore pour faire connaitre l’instrument aux États-Unis. Quelques éléments issus de la musique russe et du répertoire cinématographique complètent ce portrait très original.

Le Concerto pour thérémine est dédié à Thorwald Jørgensen, un virtuose du thérémine pour lequel Simon Bertrand a écrit La voix invisible en 2017.

© Florence Leyssieux 2022